5 erreurs que les êtres humains commettent avec l’eau

Dernière mise à jour le 12 avril 2023

Peut-être parce qu’elle nous arrive directement au robinet et que nous n’avons pas besoin d’effort pour en disposer, nous n’avons pas assez conscience que l’eau est un bien précieux. Aussi, nous commettons couramment plusieurs erreurs avec elle. Il y en a certaines que nous commettons sans savoir quelles en sont les conséquences et d’autres que, bien que nous sachions qu’elles peuvent conduire à des problèmes, nous continuons à commettre. Zoom sur 5 erreurs vis-à-vis de l’eau que les êtres humains de cette planète commettent toujours.

Erreur n°1 : Couper le cycle naturel de l’eau

Le cycle naturel de l’eau représente le processus par lequel l’eau qui tombe du ciel effectue un voyage pour retourner à son origine. Pour schématiser, le cycle commence par les précipitations (pluie ou neige). Ensuite, l’eau ou la neige qui tombe s’infiltre dans la terre. Une fois à terre, l’eau est dirigée vers les zones humides (rivières, lacs, mers). Enfin, et grâce à l’évaporation, l’eau retourne dans les nuages ​​pour entamer un nouveau cycle.

Comment coupons-nous le cycle naturel de l’eau ? Il est principalement rompu au moment où l’eau ne peut pas s’infiltrer naturellement dans la terre. Cela arrive quand on commet des erreurs d’imperméabilisation des surfaces (rues goudronnées, parkings pavés, suppression des espaces verts…). L’être humain, pour son confort et sa nécessité, modifie le sol en le rendant imperméable.

Il faut savoir que de plus en plus d’améliorations sont apportées pour réduire ces erreurs que nous commettons avec l’eau, en l’occurrence en rompant le cycle naturel de l’eau. Des surfaces perméables sont installées (trottoirs drainants, rues qui détournent l’eau vers des fossés verts, etc). Des techniques alternatives de gestion des eaux de ruissellement urbain sont également mises au point. Différentes solutions sont élaborées afin de corriger les erreurs d’imperméabilisation des surfaces.

Erreur n°2 : Polluer la ressource en eau

Une autre des erreurs que nous commettons avec l’eau est de la polluer avec l’activité humaine. De nombreux facteurs contribuent à la réduction de la qualité de l’eau. Soyez conscient que toute contamination de l’eau ici a des conséquences multiples, durables et à différents endroits. Si nous laissons un déchet dans un lac, après un certain temps, ce résidu affectera tout le lac.

Il est extrêmement important de garder les eaux propres. Nous avons les bonnes connaissances pour le faire. Pour vous donner un exemple, vous n’aimez pas aller vous baigner à la plage ? Eh bien, trop de gens encore laissent leurs mégots dans le sable avec les restes du casse-croûte. Tous les déchets jetés ainsi finissent dans les mers et sur les plages. Mais d’abord, ces erreurs peuvent tuer la vie marine et les fragiles écosystèmes.

De même, la pollution de l’eau a des origines terrestres. Quand le jardinier du dimanche surdose (involontairement généralement) ses engrais et autres produits phytosanitaires, il pollue les sols, et in fine, l’eau des nappes phréatiques. Si les particuliers sont des acteurs importants de ces pollutions, il est bien évident que des professionnels y concourent également. Ainsi, les rejets de produits chimiques par les usines (ex : azote, phosphate), de produits ménagers, d’engrais et les marées noires en sont des exemples.

Erreur n°3 : Consommer plus d’eau potable que nécessaire

Une autre des erreurs que nous commettons avec l’eau est de consommer plus que nécessaire. Or, il est très important de juste rationner la consommation d’eau, car la ressource se raréfie. Il est également essentiel de n’utiliser l’eau potable que pour les usages pour lesquels elle est nécessaire. Les autres usages peuvent être couverts par de l’eau non potable.

Dans nos pays occidentaux, nous ne nous rendons pas toujours compte qu’il y a de moins en moins d’eau. En conséquence, il y a moins de pluie, moins de nappes phréatiques, plus de rivières asséchées, de fréquentes sécheresses généralisées, moins de glaciers, etc.

Aujourd’hui, afin de rompre avec ces erreurs de surconsommation et de gaspillage, il existe de nombreuses façons de réduire la consommation d’eau, parmi lesquelles :

  • Laver la vaisselle au lave-vaisselle
  • Réduire le volume d’eau dans le réservoir des toilettes
  • Fermer le robinet quand vous vous lavez
  • Remplir entièrement les appareils de nettoyage (lave-linge, lave-vaisselle…) avant de les mettre en route
  • Arroser le jardin durant les heures sans soleil pour que l’eau s’évapore moins
  • Utiliser des réducteurs de débit dans les robinets
  • Prendre une douche courte au lieu d’un bain
  • N’utilisez pas les WC comme une poubelle
  • Relookez votre jardin afin qu’il soit plus économe en eau
  • Installer une cuve de récupération de l’eau de pluie souple, enterrée ou aérienne

Les êtres humains surexploitent souvent les sources d’eau, en prélevant plus d’eau qu’il n’en est disponible. Cela peut entraîner une baisse du niveau de la nappe phréatique, une diminution des débits des rivières et des lacs, et des conséquences néfastes pour les écosystèmes aquatiques.

3 erreurs courantes vis-à-vis de l'eau.

Erreur n°4 : Etre trop passif face au changement climatique

Le changement climatique est l’un des plus grands défis environnementaux auxquels l’humanité est confrontée, et il a des effets significatifs sur les régimes de précipitation, les niveaux des cours d’eau, les écosystèmes aquatiques et la qualité de l’eau.

Les modifications du climat peuvent entraîner une diminution des précipitations dans certaines régions, tandis que d’autres régions peuvent connaître des précipitations plus intenses et des inondations. Les sécheresses sont de plus en plus fréquentes et intenses dans certaines parties du monde, ce qui a des répercussions sur l’agriculture, la production alimentaire et la sécurité alimentaire.

Le changement climatique a également des effets sur les glaciers et les calottes glaciaires, qui constituent des sources importantes d’eau douce dans certaines régions du monde. Les températures plus élevées entraînent la fonte des glaciers, ce qui peut réduire les débits des rivières et des lacs alimentés par la fonte des glaces.

De plus, les modifications climatiques peuvent affecter la qualité de l’eau, par exemple en augmentant la température de l’eau, en modifiant les courants marins, en provoquant des tempêtes plus violentes, en augmentant la salinité et en augmentant le risque d’algues toxiques.

Dans l’ensemble, le changement climatique a des effets significatifs sur la ressource en eau, qui est vitale pour la vie humaine et pour les écosystèmes. Il est donc important de prendre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter les effets du changement climatique sur la ressource en eau.

Erreur n°5 : Ne pas investir assez dans les infrastructures liées à l’eau

Dans de nombreuses régions du monde, le manque d’investissements dans les infrastructures d’approvisionnement en eau peut entraîner des problèmes d’accès à l’eau potable et des difficultés pour les agriculteurs et les éleveurs à irriguer leurs cultures et leurs terres.

Dans de nombreuses régions du monde, les infrastructures d’approvisionnement en eau sont insuffisantes, obsolètes ou inadaptées aux besoins locaux. Les systèmes d’approvisionnement en eau peuvent être défectueux, avec des fuites, des ruptures de canalisations et des pertes importantes d’eau. Cela peut entraîner une pénurie d’eau potable, une baisse des débits des rivières et des lacs, et des difficultés pour les agriculteurs à irriguer leurs terres.

De plus, le manque d’investissements dans les infrastructures d’approvisionnement en eau peut entraîner des problèmes de salubrité de l’eau. Dans de nombreux endroits, l’eau potable n’est pas traitée avant d’être distribuée, ce qui peut entraîner des problèmes de santé pour les personnes qui la consomment.

Le manque d’investissements dans les infrastructures d’approvisionnement en eau peut également avoir des répercussions sur les écosystèmes aquatiques, en réduisant les débits d’eau dans les rivières et les lacs, en perturbant les habitats naturels et en altérant la qualité de l’eau.

Il est donc essentiel de prendre des mesures pour améliorer les infrastructures d’approvisionnement en eau, en investissant dans des systèmes d’approvisionnement en eau durables, en modernisant les réseaux d’eau potable et en améliorant l’accès à l’eau potable pour tous. Cela peut aider à préserver et à protéger la ressource en eau pour les générations futures.

Que faire pour corriger ces erreurs avec l’eau ?

Nous avons entre nos mains la possibilité de réduire ou d’éliminer les erreurs que nous commettons chaque jour avec l’eau. Il convient dans un premier temps de prendre conscience que l’eau n’est pas un bien en abondance. Au contraire, chaque fois que nous commettons une erreur avec l’eau, nous risquons d’amenuiser la qualité de l’eau sur notre planète.

Corriger toutes ces fautes vis-à-vis de la ressource en eau est un défi complexe qui nécessite une action à plusieurs niveaux. Voici quelques mesures qui pourraient contribuer à améliorer la situation :

  1. Réduire la consommation d’eau : Les individus, les entreprises et les gouvernements peuvent tous contribuer à réduire leur consommation d’eau en adoptant des pratiques plus durables, comme l’utilisation de toilettes à faible débit, l’installation de systèmes d’arrosage efficaces, la réduction des pertes d’eau dans les réseaux de distribution, etc.
  2. Protéger les écosystèmes aquatiques : Les gouvernements et les organisations de conservation peuvent travailler ensemble pour protéger les écosystèmes aquatiques en créant des zones de conservation, en réglementant les activités humaines qui ont des répercussions négatives sur la qualité de l’eau, et en sensibilisant le public à l’importance de ces écosystèmes.
  3. Améliorer les infrastructures d’approvisionnement en eau : Les gouvernements peuvent investir dans la modernisation des réseaux d’approvisionnement en eau pour réduire les pertes d’eau, améliorer la qualité de l’eau potable et garantir l’accès à l’eau pour tous.
  4. Encourager les pratiques agricoles durables : Les agriculteurs peuvent adopter des pratiques agricoles plus durables, comme la gestion de l’irrigation, la réduction de l’utilisation de pesticides et de fertilisants, et la conservation des sols pour préserver la qualité de l’eau et réduire la demande d’eau.
  5. Favoriser la recherche et l’innovation : Les gouvernements et les entreprises peuvent investir dans la recherche et l’innovation pour développer de nouvelles technologies de traitement de l’eau, améliorer l’efficacité des systèmes d’approvisionnement en eau, et développer de nouvelles pratiques agricoles durables.

Chaque geste, tel que l’installation d’une cuve de pluie, que nous posons en faveur de la préservation de l’eau contribue d’une façon ou d’une autre à l’amélioration de la qualité de l’eau dans le monde. Chaque personne peut partager ses connaissances en la matière afin d’inciter d’autres à agir aussi. Et ainsi, avec cet effet multiplicateur, de plus en plus de personnes contribueront à prendre soin de la ressource en eau.

En somme, la protection et la gestion durable de la ressource en eau nécessitent la collaboration de tous, depuis les individus jusqu’aux gouvernements et aux entreprises, pour adopter des pratiques plus durables et investir dans des solutions innovantes pour préserver cette ressource vitale pour notre planète.