Dernière mise à jour le 20 mars 2022
Si la récupération d’eau pluviale a des avantages indéniables et considérables, elle présente aussi des défauts. Ces aspects négatifs sont inhérents à toute démarche volontariste. Lorsque vous réfléchissez à l’installation d’un tel dispositif, il vous faut en avoir conscience pour bien peser le pour et le contre. En connaissant ces difficultés, vous pourrez chercher à en minimiser l’impact. Quels sont les inconvénients au récupérateur d’eau de pluie ?
1# Votre récupérateur d’eau de pluie est tributaire des précipitations
L’un des principaux inconvénients au récupérateur d’eau de pluie est que vous ne pouvez jouir de votre système que s’il pleut. Dans une région où les précipitations sont faibles ou durant la période estivale, votre cuve risque d’être souvent vide. Pour une bonne utilisation d’un récupérateur d’eau de pluie, il faut des précipitations régulières et suffisamment abondantes.
Si, comme beaucoup, votre citerne est surtout sollicitée pour votre jardin, ses plantes, ses fleurs, son potager…, vous aurez besoin d’eau au printemps et à l’été. Or, ce ne sont pas les saisons où la pluviométrie est la plus importante. Aussi, il sera nécessaire de prévoir un volume de stockage important, en choisissant, par exemple, une cuve de 1000 litres voire davantage, augmentant ainsi les frais d’achat.
2# Le bon volume de stockage est quasiment impossible à définir
Si vous vous préparez à passer commande d’un dispositif de collecte d’eau, vous êtes sûrement en train de faire des calculs plus ou moins savants pour estimer le volume nécessaire. Vous connaissez les méthodes à partir de la surface de votre toit, de vos utilisations futures, de la pluviométrie de votre région… Il faut tenir compte des utilisations que vous aurez de l’eau, tels que l’arrosage du jardin, le nettoyage de voiture et autres. Elles sont intéressantes, mais ne peuvent fournir qu’une estimation.
Il est impossible de savoir quel volume d’eau vous allez utiliser. Vos besoins vont évoluer. La quantité de pluie tombant sur un toit est variable. Le réchauffement climatique impacte la pluviométrie. Le nombre de jours sans pluie est aussi un critère indispensable, mais impossible à connaître. Sans compter que vos besoins ne sont pas du tout linéaires tout au long de l’année.
Il y a beaucoup trop de paramètres qui sont extrêmement variables et vont évoluer dans les prochaines années. Aussi, calculer le volume idéal de la citerne est un vrai casse-tête. Il faudra retenir un litrage à partir de plusieurs calculs, et penser à un second projet d’achat, si vos besoins sont encore importants.
3# Un investissement financier est indispensable dès le départ
Lorsque vous entreprenez d’installer un système de collecte des eaux de toiture, vous devez commencer par débourser une certaine somme, ce qui est un des inconvénients au récupérateur d’eau de pluie les plus dérangeants. Il vous faudra verser le prix de la cuve, du collecteur, voire d’autres accessoires. Il est aussi possible que vous ayez besoin de payer un prestataire pour réaliser les travaux, si vous maîtrisez mal la perceuse ou optez pour un modèle enterré.
Il faut donc que vous disposiez de moyens financiers pour ensuite pouvoir faire des économies. La récupération d’eau est un investissement. Plus votre démarche sera ambitieuse et plus vous voudrez disposer d’une grande cuve, plus vous devrez avancer d’argent.
Même si le système est extrêmement intéressant pour tous ceux qui veulent moins dépenser, et en particulier les familles les plus modestes, il faut avoir bien épargné au préalable, au minimum quelques dizaines d’euros. Les bénéfices sur le portefeuille seront visibles après, avec la diminution de la facture d’eau.
4# L’utilisation de l’eau collectée est limitée
L’eau que vous allez récupérer n’a pas les mêmes qualités que l’eau du robinet. Sachez que l’eau de pluie passée par vos gouttières et qui a ruisselé sur vos toits n’est pas potable. Cette caractéristique rend ses usages plus restreints.
De ce fait, vous ne pouvez pas vous en servir pour l’alimentation ou l’hygiène, à moins de la traiter et de la faire contrôler. L’eau pluviale est généralement limitée à l’arrosage des espaces verts, au lavage de vos véhicules, au nettoyage des sols et à l’alimentation des toilettes. Une réglementation spécifique contraint les usages que vous pouvez en faire.
5# Les frais sont rédhibitoires pour aller plus loin
Si vous voulez aller au bout de la logique, vous allez chercher à utiliser au maximum l’eau tombant sur votre toiture. Dans ce cas, non seulement, il vous faudra un volume de citerne très important, mais surtout, vous devrez rendre l’eau collectée potable. Pour tous ceux qui veulent bien faire cela représente des inconvénients au récupérateur d’eau de pluie difficiles à dépasser.
Pour conserver un fort litrage d’eau, il est alors nécessaire de se tourner vers les réservoirs enterrés de fortes capacités. Tout cela représente un investissement important. De plus, pour transformer une eau de pluie en eau potable, il faut installer divers filtres qui vont traiter l’eau et faire réaliser des analyses régulièrement. Là encore, les coûts sont importants. Représentant peu d’intérêt financier, cette démarche est davantage militante et écologique.